Virginie Gabriel-Touzet
Psychanalyste et Psychothérapeute
Les bonnes motivations à commencer une analyse
Ce petit texte est entre autres destiné à répondre à un message reçu dernièrement sur ma boite vocale, la personne n’ayant pas laissé ses coordonnées et le numéro étant masqué je n’ai pas pu la joindre pour lui répondre.
La question portait sur le but : valable ou non ?, d’effectuer une analyse dont l’objectif ne serait pas de modifier, voire de guérir, de symptômes ou comportements. La question portait donc sur la « validité » d’un désir d’analyse plutôt basé sur l’envie de se lancer dans cette démarche.
Ma réponse est la suivante :
Peu importe l’objectif (ou le non objectif) de départ, car il y a l'objectif conscient et l'objectif que vous découvrirez durant votre analyse : l'objectif inconscient ! La psychanalyse est du sur mesure : la plus sûre mesure de son désir (conscient ou non).
Elle peut éloigner beaucoup de symptômes, mais son objectif ne se limite pas à cela (voir le séminaire 23 de Lacan le Sinthome), elle délivre surtout de la maladie du mal être.
Entreprendre une psychanalyse c’est s’interroger sur la dimension la plus profonde de notre existence : l’Inconscient, et aborder les questions cruciales auquelles chacun doit trouver sa réponse pour s'assurer de pouvoir vivre sa vie selon se désirs le plus chers.
Quels sont mes désirs, qu'est ce que je veux vraiment ? Qu’est ce pour moi que le travail, l’argent, l’amour, la liberté…?
La cure par la parole, nom que l'on donne à la psychanalyse, ne se résume pas à la parole ordinaire, elle consiste à faire parler l' Inconscient ce qui dégage les potentiels de l'individu mieux que toute autre méthode, lui offrant ainsi l'ouverture vers l'avenir souhaité.